Cette réaction ne traite qu'une petite partie d'une thèse à propos de la définition de l'intelligence. L'intelligence est historiquement divisée en un certain nombre d'aspects. Ça peut être la compréhension du langage naturelle, l'aisance avec une langue, la mémoire associative, le raisonnement abstrait, etc. Il existe même un modèle qui sépare l'intelligence en 120 parties différentes. Il parait cependant difficile d'évaluer chacune de ces parties.
L'auteur continue ensuite en traitant spécifiquement l'intelligence humaine en citant un certain nombre de définitions et aboutit à une définition que je vais essayer de traduire : « L'intelligence mesure la capacité qu'a un agent de réaliser ses objectifs dans un grand nombre d'environnements ». En continuant plus loin, j'ai eu l'impression de retrouver deux grandes définitions (un peu plus satisfaisantes) de l'intelligence :
- La capacité à résoudre des problèmes.
- La capacité à apprendre.
Ces mots sont les miens et ne recouvrent pas toutes les nuances apportées par le papier. Cependant, ça permet d'avoir une idée, et de savoir si vous avez envie de lire ce papier.
L'avantage de la première définition, c'est qu'elle est mesurable facilement, et c'est d'ailleurs ce qui est fait dans tous les tests de QI existants : on donne beaucoup de problèmes à quelqu'un, et on regarde le nombre de problèmes qu'il est capable de résoudre. Le plus gros problème de cette définition est que quelqu'un qui a déjà vu le test, ou à qui on a appris des méthodes pour résoudre les problèmes donnés sera plus intelligent. Est-ce que les notes données à l'école permettent de montrer une certaine intelligence ? Certainement pas, et pourtant c'est le raisonnement implicite qui est fait.
La seconde définition est là pour pallier à ce problème. Elle considère que quelqu'un qui peut apprendre à apprendre, qui est capable d'être capable est intelligent. C'est beaucoup plus satisfaisant. L'intelligence n'est plus une fonction du travail, mais est aussi quelque chose que l'on ne peut pas finalement palper, visualiser. C'est aussi très rassurant, et c'est un discours que j'ai beaucoup entendu : c'est pas parce que d'autres ont des meilleurs notes que toi ou réussissent mieux que toi qu'ils sont plus intelligents. Peut-on pour autant considérer un enfant très prometteur comme plus intelligent qu'un adulte qui a développé un certain nombre de compétences au fil des années ? Ne doit-on pas aussi attacher de l'importance à la capacité à résoudre des problèmes tout de suite ? La première définition a alors du sens.
"Intelligence is what is measured by intelligence tests." Boring (1923)
Cette définition facétieuse en apparence exprime le fait que l'intelligence, ce n'est rien de particulier, mais une capacité abstraite qui affecte les performances d'un grand nombre de tâches, ce qui est là où les tests d'intelligences prennent du sens lorsqu'ils sont bien conçus. Cette définition met aussi en évidence que l'intelligence et la mesure de l'intelligence sont liées.
En ce qui concerne les machines, on considère ici les machines de Turing simplement. Il faut greffer aux problèmes vu au-dessus la question de la performance. Il est inutile d'avoir une machine qui a besoin d'une mémoire infinie et d'un temps infini. L'auteur, en tant que bon chercheur, précise cependant qu'il ne faut pas trop se focaliser sur les performances, des fois qu'on changerait de modèle de machine (pour passer de Turing à l'ordinateur quantique par exemple).
N'hésitez pas à aller voir la thèse en question pour plus d'approfondissement, c'est assez facile à lire, au moins au début. :)
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